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Actes de l'oeuvre
La Princesse d'Élide :

¤Premier intermède
¤ Acte I
¤Deuxième intermède
¤Acte II
¤Troisième intermède
¤Acte III
¤Quatrième intermède
¤Acte IV
¤Cinquième intermède
¤Acte V
ºARGUMENT
ºSCÈNE PREMIÈRE
ºSCÈNE II
ºSCÈNE III
ºSCÈNE IV
¤Sixième intermède
 
 

 

La Princesse d'Élide » Acte V » ARGUMENT

Il se passait dans le cœur du Prince de Messène des choses bien différentes; la joie que lui avait donnée le Prince d'Ithaque, en lui apprenant malicieusement qu'il était aimé de la Princesse, l'avait obligé de l'aller trouver avec une inconsidération que rien qu'une extrême amour ne pouvait excuser; mais il en avait été reçu d'une manière bien différente à ce qu'il espérait. Elle lui demanda qui lui avait appris cette nouvelle, et quand elle eut su que ç'avait été le Prince d'Ithaque, cette connaissance augmenta cruellement son mal, et lui fit dire à demi désespérée, c'est un étourdi; et ce mot étourdit si fort le Prince de Messène, qu'il sortit tout confus sans lui pouvoir répondre. La Princesse d'un autre côté alla trouver le Roi son père, qui venait de paraître avec le Prince d'Ithaque, et qui lui témoignait, non seulement la joie qu'il aurait eue de le voir entrer dans son alliance, mais l'opinion qu'il commençait d'avoir* que sa fille ne le haïssait pas: elle ne fut pas plutôt auprès de lui, que se jetant à ses pieds, elle lui demanda pour la plus grande faveur qu'elle en pût jamais recevoir, que le Prince d'Ithaque n'épousât jamais la Princesse*.
Ce qu'il lui promit* solennellement; mais il lui dit que si elle ne voulait point qu'il fût à une autre, il fallait qu'elle le prît pour elle: elle lui répondit, il ne le voudrait pas; mais d'une manière si passionnée, qu'il était aisé de connaître les sentiments de son cœur. Alors le Prince quittant toute sorte de feinte, lui confessa son amour, et le stratagème dont il s'était servi pour venir au point où il se voyait alors par la connaissance de son humeur. La Princesse lui donnant la main, le Roi se tourna vers les deux Princes de Messène et de Pyle, et leur demanda si ses deux parentes, dont le mérite n'était pas moindre que la qualité, ne seraient point capables de les consoler de leur disgrâce; ils lui répondirent que l'honneur de son alliance faisant tous leurs souhaits, ils ne pouvaient espérer une plus heureuse fortune. Alors la joie fut si grande dans le palais, qu'elle se répandit par tous les environs.