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Actes de l'oeuvre
L'Avare :

¤Acte 1
¤Acte 2
¤Acte 3
¤Acte 4
¤Acte 5
ºSCÈNE PREMIÈRE
ºSCÈNE II
ºSCÈNE III
ºSCÈNE IV
ºSCÈNE V
ºSCÈNE VI
 
 

 

L'Avare » Acte 5 » SCÈNE PREMIÈRE

HARPAGON, LE COMMISSAIRE, son CLERC.

LE COMMISSAIRE.- Laissez-moi faire. Je sais mon métier, Dieu merci. Ce n'est pas d'aujourd'hui que je me mêle de découvrir des vols; et je voudrais avoir autant de sacs de mille francs, que j'ai fait pendre de personnes*.

HARPAGON.- Tous les magistrats sont intéressés à prendre cette affaire en main; et si l'on ne me fait retrouver mon argent, je demanderai justice de la justice.

LE COMMISSAIRE.- Il faut faire toutes les poursuites requises. Vous dites qu'il y avait dans cette cassette ?

HARPAGON.- Dix mille écus bien comptés.

LE COMMISSAIRE.- Dix mille écus!

HARPAGON.- Dix mille écus.

LE COMMISSAIRE.- Le vol est considérable.

HARPAGON.- Il n'y a point de supplice assez grand pour l'énormité de ce crime; et s'il demeure impuni, les choses les plus sacrées ne sont plus en sûreté.

LE COMMISSAIRE.- En quelles espèces était cette somme?

HARPAGON.- En bons louis d'or, et pistoles bien trébuchantes*.

LE COMMISSAIRE.- Qui soupçonnez-vous de ce vol?

HARPAGON.- Tout le monde; et je veux que vous arrêtiez prisonniers la ville et les faubourgs.

LE COMMISSAIRE.- Il faut, si vous m'en croyez, n'effaroucher personne, et tâcher doucement d'attraper quelques preuves, afin de procéder après par la rigueur, au recouvrement des deniers qui vous ont été pris.