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Actes de l'oeuvre
La Comtesse d'Escarbagnas :

¤Acte 1
ºSCÈNE PREMIÈRE
ºSCÈNE II
ºSCÈNE III
ºSCÈNE IV
ºSCÈNE V
ºSCÈNE VI
ºSCÈNE VII
ºSCÈNE VIII
ºSCÈNE DERNIÈRE
 
 

 

La Comtesse d'Escarbagnas » Acte 1 » SCÈNE VII

LA COMTESSE, LE VICOMTE, JULIE, LE COMTE, MONSIEUR BOBINET, MONSIEUR TIBAUDIER, ANDRÉE, CRIQUET.

MONSIEUR BOBINET.- Allons, Monsieur le Comte, faites voir que vous profitez des bons documents* qu'on vous donne. La révérence à toute l'honnête assemblée.

LA COMTESSE.- Comte, saluez Madame. Faites la révérence à Monsieur le Vicomte. Saluez Monsieur le Conseiller.

MONSIEUR TIBAUDIER.- Je suis ravi, Madame, que vous me concédiez la grâce d'embrasser Monsieur le Comte votre fils. On ne peut pas aimer le tronc, qu'on n'aime aussi les branches.

LA COMTESSE.- Mon Dieu, Monsieur Tibaudier, de quelle comparaison vous servez-vous là?

JULIE.- En vérité, Madame, Monsieur le Comte a tout à fait bon air.

LE VICOMTE.- Voilà un jeune gentilhomme qui vient bien dans le monde.

JULIE.- Qui dirait que Madame eût un si grand enfant?

LA COMTESSE.- Hélas*! quand je le fis, j'étais si jeune que je me jouais encore avec une poupée.

JULIE.- C'est Monsieur votre frère, et non pas Monsieur votre fils.

LA COMTESSE.- Monsieur Bobinet, ayez bien soin au moins de son éducation.

MONSIEUR BOBINET.- Madame, je n'oublierai aucune chose pour cultiver cette jeune plante, dont vos bontés m'ont fait l'honneur de me confier la conduite, et je tâcherai de lui inculquer les semences de la vertu.

LA COMTESSE.- Monsieur Bobinet, faites-lui un peu dire quelque petite galanterie de ce que vous lui apprenez.

MONSIEUR BOBINET.- Allons, Monsieur le Comte, récitez votre leçon d'hier au matin.

LE COMTE.-

Omne viro soli quod convenit esto virile.
Omne viri...*

LA COMTESSE.- Fi, Monsieur Bobinet, quelles sottises est-ce que vous lui apprenez là?

MONSIEUR BOBINET.- C'est du latin, Madame, et la première règle de Jean Despautère.

LA COMTESSE.- Mon Dieu, ce Jean Despautère-là est un insolent, et je vous prie de lui enseigner du latin plus honnête* que celui-là.

MONSIEUR BOBINET.- Si vous voulez, Madame, qu'il achève, la glose* expliquera ce que cela veut dire.

LA COMTESSE.- Non, non, cela s'explique assez.

CRIQUET.- Les comédiens envoient dire qu'ils sont tout prêts.

LA COMTESSE.- Allons nous placer. Monsieur Tibaudier, prenez Madame.

LE VICOMTE.- Il est nécessaire de dire, que cette comédie n'a été faite que pour lier ensemble les différents morceaux de musique, et de danse, dont on a voulu composer ce divertissement, et que...

LA COMTESSE.- Mon Dieu voyons l'affaire, on a assez d'esprit pour comprendre les choses.

LE VICOMTE.- Qu'on commence le plus tôt qu'on pourra, et qu'on empêche, s'il se peut, qu'aucun fâcheux ne vienne troubler notre divertissement.

Après que les violons ont quelque peu joué,
et que toute la compagnie est assise.