Psyché » Acte 2 » SCÈNE V
L'AMOUR, en l'air. Allez mourir, rivaux d'un dieu jaloux, 900 Dont vous méritez le courroux,Pour avoir eu le cœur sensible aux mêmes charmes.Et toi, forge, Vulcain, mille brillants attraitsPour orner un palais,Où l'amour de Psyché veut essuyer les larmes, 905 Et lui rendre les armes. SECOND INTERMÈDE La scène se change en une cour magnifique, ornée de colonnes de lapis enrichies de figures d'or, qui forment un palais pompeux et brillant, que l'Amour destine pour Psyché. Six Cyclopes avec quatre Fées y font une entrée de ballet, où ils achèvent en cadence quatre gros vases d'argent que les Fées leur ont apportés. Cette entrée est entrecoupée par ce récit de Vulcain, qu'il fait à deux reprises: Dépêchez, préparez ces lieuxPour le plus aimable des Dieux,Que chacun pour lui s'intéresse,N'oubliez rien des soins qu'il faut: 910 Quand l'Amour presse,On n'a jamais fait assez tôt. L'Amour ne veut point qu'on diffère,Travaillez, hâtez-vous,Frappez, redoublez vos coups; 915 Que l'ardeur de lui plaireFasse vos soins les plus doux. SECOND COUPLET. Servez bien un dieu si charmant,Il se plaît dans l'empressement.Que chacun pour lui s'intéresse, 920 N'oubliez rien des soins qu'il faut:Quand l'Amour presse,On n'a jamais fait assez tôt. L'Amour ne veut point qu'on diffère,Travaillez, etc.
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